Dans une tribune publiée le 13 août sur sa page Facebook, Jean-Pierre Masseret, Président sortant de la région Lorraine, s’en prend avec virulence aux langues régionales et déconseille au gouvernement français de ratifier la Charte Européenne des Langues Régionales et Minoritaires.
Il affirme de manière péremptoire qu’en matière de protection de la diversité linguistique «le mieux est l’ennemi du bien» et que reconnaître les langues régionales dans la Constitution et enseigner les matières généralistes dans une langue régionale représenterait un risque pour la France.
Vertement critiqué par les régionalistes lorrains et alsaciens, ainsi que par d’autres mouvements et associations favorables à la ratification de la charte, Jean-Pierre Masseret persiste et déclare «je me fiche de ce que veut ou pense l’Union européenne ou le Conseil de l’Europe». Voilà donc un président d’une région limitrophe de 3 pays européens qui affiche son profond mépris pour ses voisins européens, pour les institutions européennes et pour le respect du droit. Faux démocrate et vrai jacobin, visiblement atteint d’un complexe de supériorité nationale, Jean-Pierre Masseret affirme que «Le français est identitaire des valeurs universelles de Liberté, d’Égalité, de Fraternité». Selon lui, il n’existerait donc point d’expression de la liberté et de l’égalité en dehors du français. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Masseret fait des procès en repli identitaire aux défendeurs de la charte alors qu’il est un exemple presque caricatural du repli nationaliste.
Une «fin de règne» pitoyable pour un homme qui sévit à la tête de la région Lorraine depuis bientôt 10 ans et dont il convient impérativement de débarrasser la politique régionale à l’occasion des élections régionales de décembre prochain.
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