Mardi 25 juin, nous célébrerons le jour du drapeau d’Alsace-Moselle, l’occasion de pavoiser nos habitations. Le 25 juin 1912, le Landtag Elsass-Lothringen (Parlement régional d’Alsace-Moselle) adoptait le drapeau « rot un wiss » à l’unanimité.
Entre 1912 et 1913, la question du drapeau fut débattue au sein des diverses factions du Landtag. Très vite un consensus en faveur du Rot un Wiss se dégagea. Le 12 mai 1912, devant le Landtag et au nom du Zentrum (Parti catholique du centre, l’un des principaux partis politiques de l’Empire allemand puis de la république de Weimar dissout par les Nazi en 1933), le chanoine Muller demanda un drapeau officiel pour l’Alsace « qui pourrait être l’emblème de notre particularisme et de notre autonomie » : « Was es zum Teil durch unsere Konstitution erreicht und zum Teil noch zu erreichen hofft : « ein Wahrzeichen unserer Eigenheit und unserer Selbständigkeit. »
Ce sentiment était partagé par le chef du parti libéral Georges Wolf. Idem pour les autonomistes francophiles rangés derrière l’abbé Wetterlé qui adhèrent à la démarche. Le Bloc lorrain, qui représentait les Mosellans francophones suit également ce mouvement. Pour concilier l’opinion lorraine, on prend soin d’ajouter une croix de Lorraine jaune dans la bande rouge côté hampe. Le drapeau rot un wiss fera ainsi l’unanimité.
Ce vote suivait les deux motions présentées par le Zentrum (Charles Hauss) et le parti libéral-démocrate (Georges Wolf) ainsi que les conclusions d’une commission chargée d’élaborer une proposition définitive.
L’empereur Guillaume II refusera néanmoins d’agréer le vote du Lantag puis surviendra la guerre de 14-18 (voir Bernard Wittmann, le Rot un Wiss : le drapeau historique de l’Alsace).
Contrairement à ce qui est parfois affirmé, les couleurs rouge et blanche ne sont pas uniquement alsaciennes. On les retrouve sur le blason de nombreuses localités mosellanes et elles figureraient au XVIème siècle sur les armoiries des ducs de Lorraine reproduite dans le Scheibler’sches Wappenbuch, älterer Teil (1450-1580) conservé à la Bayerische Staatsbibliothek
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